Haute tension : le recap géopolitique de juillet 2025

Le mois de juillet 2025 s’est inscrit dans la continuité d’un climat mondial déjà sous pression, mais avec une nouvelle vague d’instabilité marquée sur plusieurs fronts. Du sud-est asiatique au Moyen-Orient, en passant par l’Asie du Sud et les tensions économiques globales, les signaux d’alerte se sont multipliés.

Les événements de ce mois illustrent un monde fragmenté où les conflits locaux ont des répercussions internationales immédiates : ruptures diplomatiques, pénuries régionales, volatilité des marchés, durcissement des politiques. La frontière entre guerre conventionnelle, affrontement économique et désordre intérieur est de plus en plus fine.

Ce récapitulatif revient sur les principales zones de tension de juillet 2025, à travers une analyse synthétique des conflits actifs, des risques de déstabilisation, et des implications stratégiques pour ceux qui suivent l’évolution du monde sous un angle survivaliste, géopolitique ou autonome.

THAÏLANDE–CAMBODGE : CONFLIT FRONTALIER ARMÉ

À partir du 24 juillet 2025, des affrontements intenses ont éclaté entre les forces armées thaïlandaises et cambodgiennes autour de la zone disputée du temple de Preah Vihear. Des échanges d’artillerie, des frappes aériennes et des combats au sol ont causé des dizaines de morts et plus de 130 000 déplacés. La situation humanitaire s’est rapidement détériorée, tandis qu’aucune médiation internationale n’a pu être mise en place de façon efficace. Ce regain de tension marque une rupture brutale dans une région pourtant en paix relative depuis plusieurs années.

 

SYRIE (SWEIDA / DAMAS) : VIOLENCES COMMUNAUTAIRES ET FRAPPES ISRAÉLIENNES

Le 13 juillet, des violences communautaires ont éclaté dans la province de Sweida, au sud de la Syrie, entre des groupes druzes et bédouins. Le gouvernement syrien a rapidement déployé des forces armées pour reprendre le contrôle de la région, entraînant une répression brutale. En réaction, Israël a mené le 16 juillet des frappes aériennes ciblées contre des infrastructures militaires à Damas, affirmant que le régime syrien soutenait les mouvements hostiles à ses frontières. Cet enchaînement marque une montée en puissance préoccupante dans la région.

BANGLADESH : ÉMEUTES POLITIQUES À GOPALGANJ

Le 16 juillet, des émeutes violentes ont secoué la ville de Gopalganj au Bangladesh. Des militants de l’opposition ont affronté les forces de sécurité lors d’une manifestation dénonçant la corruption et des soupçons de fraude électorale. Plusieurs morts sont à déplorer, et des quartiers entiers ont été placés sous couvre-feu. Cette poussée de violence illustre les tensions politiques croissantes dans le pays, à l’approche des élections générales prévues en fin d’année.

ÉTATS-UNIS – RUSSIE : TENSIONS AUTOUR DES SANCTIONS PÉTROLIÈRES

En fin de mois, l’administration américaine a annoncé un durcissement de ses sanctions économiques à l’encontre des acheteurs de pétrole russe. L’objectif affiché : limiter les revenus énergétiques de Moscou. Cette décision a provoqué une forte volatilité sur les marchés du brut et une réaction immédiate de la Russie, qui a menacé de sanctions diplomatiques réciproques. Ce bras de fer énergétique remet en jeu l’équilibre fragile de l’approvisionnement mondial.

ÉTATS-UNIS – CHINE : TENSIONS COMMERCIALES PERSISTANTES

Alors que les négociations tarifaires entre Washington et Pékin se sont déroulées à Stockholm fin juillet, aucun accord n’a été trouvé. Les discussions ont été tendues, et la perspective d’un sommet entre Donald Trump et Xi Jinping semble s’éloigner. Les États-Unis menacent de nouvelles hausses tarifaires, tandis que la Chine parle de mesures de rétorsion. Cette escalade économique risque d’alimenter l’instabilité globale déjà accrue par d’autres foyers de crise.

 

AUTRES ZONES INSTABLES

Parallèlement aux grandes tensions du mois, plusieurs foyers de conflit restent actifs et préoccupants : les attaques répétées des Houthis contre des navires en mer Rouge, les combats persistants en Ukraine, les tensions politiques en Afrique de l’Est, notamment au Kenya et au Nigeria. Le Global Conflict Tracker continue de classer de nombreuses zones en alerte élevée. Le climat géopolitique mondial reste dégradé, imprévisible, et sous forte pression.

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